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29 août 2007 3 29 /08 /août /2007 12:38

  

Afin que Siddhârta ne songe jamais à quitter le palais et devenir un ascète comme le prédirent les Brahmanes, son père l’éleva en guerrier et le cloitra  dans la luxure du palais familial.

L’enfant ne sortit jamais de l’enceinte familiale jusqu’au jour où il  voulut aller faire un tour en ville. Il demanda à son cocher de le conduire hors du palais.

Lors de la promenade il vit un homme aux cheveux blancs, marqué par les rides, le dos voûté et marchant avec peine en s’appuyant sur un bâton.

L’enfant, qui n’avait jamais vu que des jeunes gens dans le palais, fut très surpris par cette vision. Bouleversé, il s’enquit auprès du cocher :

— Je n’avais jamais vu d’hommes comme celui-ci et n’en avais jamais entendu parler auparavant. Comment se fait-il qu’il soit ainsi ?

— C’est un vieillard, une personne parvenue à la vieillesse. Tout son organisme a dépéri, il n’a presque plus de dents pour se nourrir convenablement, il a perdu l’acuité de ses yeux, il lui est pénible de se lever lorsqu’il est assis, il éprouve des difficultés pour se déplacer.

— Connaitrai-je la vieillesse moi aussi ? Serai-je comme cet homme un jour?

— Le fait de vivre plusieurs  années, aboutit inévitablement à subir ce même sort. Nous vieillissons tous de la sorte. Nous sommes tous assujettis à la vieillesse, personne n’en est épargné, ni vous, ni moi, ni aucun être vivant.

Effrayé par ce qu’il vient d’apprendre et sachant qu’il ne pourra jamais échapper à la vieillesse, il devint triste et n’éprouva aucun plaisir à poursuivre la promenade.

 

Quelques temps plus tard il demanda à nouveau à son cocher de le conduire en ville.

Lors de la promenade il vit un homme assis, le dos au mur, le visage blême, maigre, haletant, respirant avec peine et profondément marqué par la souffrance car il n’arrivait pas à refouler ce qu’il avait dans le ventre.

L’enfant, qui n’avait jamais vu que des personnes alertes et dynamiques, fut très surpris par cette vision. Bouleversé, il demanda à son cocher :

— Je n’avais jamais vu d’hommes comme celui-ci et n’en avais jamais entendu parler auparavant. Comment se fait-il qu’il soit ainsi ?

— C’est un malade, une personne atteinte par la maladie. Sa vitalité est altérée à cause de l’affection propageant en lui des impuretés néfastes qui rongent les organes de son corps. Il existe de nombreuses maladies et celle qui le fait souffrir lui fait rejeter toute sa nourriture, elle ne lui permet plus de boire ou de manger convenablement, elle lui inflige d’atroces douleurs jusqu’à le rendre inconscient.

— Connaitrai-je la maladie moi aussi ? Souffrirai-je comme cet homme un jour?

— Le fait d’avoir un corps amène inévitablement tous les êtres à subir, un jour ou l’autre, des douleurs et des maux physiques. Nous sommes tous assujettis à la maladie, personne n’en est épargné, ni vous, ni moi, ni aucun être vivant.

Effrayé par ce qu’il vient d’apprendre et sachant qu’il ne pourra jamais échapper à la maladie, il devint triste et n’éprouva aucun plaisir à poursuivre la promenade.

 

Quelques mois plus tard il demanda à nouveau au cocher de le conduire en ville.

Lors de la promenade, il vit un attroupement de personnes s’activant autour d’un palanquin. Il descendit du carrosse et alla voir par curiosité. Il vit un cadavre, la peau blanchâtre, le visage en décomposition, l’aspect lugubre et macabre.

L’enfant qui n’avait jamais vu que des personnes en pleine vie, fut très surpris par cette vision. Perplexe, il demanda à son cocher :

— Je n’avais jamais vu d’hommes comme celui-ci et n’en avais jamais entendu parler auparavant. Comment se fait-il qu’il soit ainsi ?

— C’est un mort. Une personne parvenue à la fin de sa vie. Il n’a plus de souffle, il  ne respire plus. Un mort ne revoit plus jamais ni sa famille, ni ses amis.

— Serai-je comme cet homme un jour? Connaîtrai-je la mort moi aussi ?

— Le fait de vivre amène inévitablement tous les êtres à mourir. Tout corps finit un jour par dépérir et aboutir inexorablement à la mort. Nous sommes tous condamnés à mourir, personne n’en sera épargné, ni vous, ni moi, ni aucun être vivant.

Effrayé par ce qu’il vient d’apprendre et sachant qu’il ne pourra jamais échapper à la mort, il devint triste et n’éprouva aucun plaisir à poursuivre la promenade.

 

Quelques temps plus tard il demanda à nouveau au cocher de le conduire en ville.

Lors de la promenade, il vit un homme vêtu d’une simple étoffe de couleur jaune, le crâne complètement rasé, assis-tailleur, immobile, le visage serein, souriant et absorbé dans une profonde méditation.

Le prince, qui n’avait jamais vu que des personnes actives et énergiques, fut très surpris par cette vision. Curieux, il demanda au cocher :

— Je n’avais jamais vu d’hommes comme celui-ci et n’en avais jamais entendu parler auparavant. Comment se fait-il qu’il soit ainsi ?

— C’est un renonçant. Une personne qui a renoncé aux désirs, aux plaisirs et à toutes les réjouissances de la vie. Il est très généreux et sa conduite est pure. Un renonçant consacre sa vie à la recherche de l’absolu. Un renonçant ne fait jamais de mal, n’opprime personne et prend toujours soin des autres.

— J’ai beaucoup d’admiration pour cet homme qui cherche la Vérité.

Émerveillé par ce qu’il vient d’apprendre, il éprouva le désir de devenir un renonçant.

 

A partir de cette rencontre, Siddhârta ne cessa de penser qu’un jour il prendra les chemins de l’ascèse.

 

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Suite Page 25fleche-070-1-.gifSIDDHARTA L'ILLUMINE

 

 

 

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