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3 juillet 2007
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14:57
J'ai été longtemps obsédé par les images que j'avais forgées inconsciemment, elles me poursuivaient le jour et me hantaient la nuit, j'ai été incapable de m'en défaire. Lorsque le soir je m'allongeais sur le lit, tentant désespérément de trouver un sommeil incertain, je fixai le plafond de ma chambre et me remémorais les doux instants que nous savourions en commun. Souvent, à peine le premier beau souvenir apparu qu'aussitôt le tableau du Jugement de ma chère disparue s'incrustait par dessus, projetant une à une les images qui le composaient, à l'instar d'un appareil envoyant alternativement des photos sur un grand écran. Des images qui nourrissaient en moi un ressentiment tel que je ne pouvais plus admettre de "voir" cette sublime dame dans cette piètre situation. C'est alors que j'ai réalisé qu'il me faut trouver la Vérité si je voulais être rasséréné. Car, plus le temps passait, plus le tableau me harcelait et moins les prières que je ne me lassais jamais de prodiguer, me convainquaient.
Puis un jour, lors d'un séjour en Indonésie, j'étais attablé sur la terrasse de l'hôtel en compagnie d'un quinquagénaire Balinéen lorsque je me suis aperçu en train de lui décrire les images que je me représentais après la perte de mon arrière-grand-mère tout en insistant sur les souffrances qu'elle avait endurées et que son entourage avait subies. Curieusement cela me faisait du bien d'en parler, d'autant que ce monsieur arborait une mine qui ne faisait aucun doute quant à l'intérêt qu'il portait à mon récit ; il était toute ouie devant mes paroles, il les "buvait" avec des oreilles grandes ouvertes.
Lorsque j'ai vu dans son regard qu'il devinait aisément ma détermination de vouloir élucider les mystères de l'existence, je l'ai aussitôt rassuré en lui faisant savoir que j'étais bien conscient de la difficulté d'une telle entreprise. "Bien peu sont les personnes qui prient Dieu pour accéder à la mort, j'ai toujours entendu l'inverse, le plus souvent les gens prient pour vivre... heureux !" M'avoua-t-il. Il m'avait toisé avec un petit sourire, hocha la tête en signe de désolation et ajouta : "Il est vrai qu'il n'y avait plus le moindre espoir de la revoir active comme auparavant, alors valait-il mieux pour elle de mourir plutôt que souffrir? Sans aucun doute! De toutes les façons, tu peux être sûr et certain que sa place était réservée depuis bien longtemps au Paradis promis par les Apôtres".
Puis un jour, lors d'un séjour en Indonésie, j'étais attablé sur la terrasse de l'hôtel en compagnie d'un quinquagénaire Balinéen lorsque je me suis aperçu en train de lui décrire les images que je me représentais après la perte de mon arrière-grand-mère tout en insistant sur les souffrances qu'elle avait endurées et que son entourage avait subies. Curieusement cela me faisait du bien d'en parler, d'autant que ce monsieur arborait une mine qui ne faisait aucun doute quant à l'intérêt qu'il portait à mon récit ; il était toute ouie devant mes paroles, il les "buvait" avec des oreilles grandes ouvertes.
Lorsque j'ai vu dans son regard qu'il devinait aisément ma détermination de vouloir élucider les mystères de l'existence, je l'ai aussitôt rassuré en lui faisant savoir que j'étais bien conscient de la difficulté d'une telle entreprise. "Bien peu sont les personnes qui prient Dieu pour accéder à la mort, j'ai toujours entendu l'inverse, le plus souvent les gens prient pour vivre... heureux !" M'avoua-t-il. Il m'avait toisé avec un petit sourire, hocha la tête en signe de désolation et ajouta : "Il est vrai qu'il n'y avait plus le moindre espoir de la revoir active comme auparavant, alors valait-il mieux pour elle de mourir plutôt que souffrir? Sans aucun doute! De toutes les façons, tu peux être sûr et certain que sa place était réservée depuis bien longtemps au Paradis promis par les Apôtres".
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Page 14 - Exorcisé 
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